Jeff Bodart est de retour. Avec un nouvel album bourré de grandes et belles chansons. Car il a pris de la bouteille, l'animal. Et de bonnes résolutions. Il redevient le grand chanteur qu'il aurait toujours dû rester. Avec une belle voix douce et des. textes écrits sur mesure par ses potes, de Duvall à Miossec. Pour la première fois, Jeff parle vraiment de lui, de ses démons passés, de ses excès, de ses erreurs et de ses promesses, « l'âme perdue, le cœur en l'air». Du vrai Jeff, du beau Jeff. Comme on l'aime.
Quatre ans après Tes rien ou t'es quefqu 'un, Jeff publie cette semaine son nouvel album, prêt depuis six mois. Reporté en ce début d'année pour lui donner toutes les chances de réussite. Car, à force ,d'être parmi nous depuis plus de vingt ans, c'est comme s'il faisait partie du paysage. On ne fait plus trop attention à lui.
Et pourtant, Et parfois c'est comme ça mérite plus qu'une écoute distraite.
Il s'agit sans aucun doute du disque le plus personnel, le plus profond du Carolo de Bruxelles. Denis Moulin a produit avec sobriété et légèreté ces chansons écrites par la bande à Bodart (Duvall, Bern-heim, Miossec, Kraj...).
Jeffy parle de sa « Carcasse » qu'il a trop tendance à maltraiter, et quand, dans la plage titulaire, il dit « On boit plus qu'on ne doit », il sait de quoi il parle. Bien décidé à mettre de l'ordre dans sa vie, pour qu'elle ne soit plus un grand foutoir, Jeff a retrouvé le plus grave de ses registres vocaux. Avec bonheur et sensibilité.
Mention particulière pour « Jacques », la réponse de Jeff (« T'es pas tout seul») à Jacques (Brel) par Jacques (Duvall) et Jeff (Bodart). Allez viens, t'es pas tout seul! Thierry Coljon
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