`Ça ne me suffit plus´, le dernier disque de Jeff Bodart remonte - déjà! - à avril dernier. Sept mois plus tard, voilà donc - enfin! - celui qui se meut comme un poisson dans l'eau sur scène arpenter celle de l'Orangerie du Botanique. Son troisième opus solo a marqué un tournant - dont on pouvait justement attendre des répercussions en concert. Jeudi soir, devant un parterre assez singulier - professionnels, journalistes, programmateurs, mais aussi amis et aficionados -, Jeff Bodart est entouré de quatre musiciens qui le suivent efficacement dans sa nouvelle option musicale pop-rock: Olivier Bodson à la guitare, Daniel Romeo à la basse, Jacky Coppens à la batterie et Mr Julio aux claviers. Avec des paroles plus graves et un enrobage plus abrupt, Jeff n'en a pas pour autant perdu son sens de l'humour. Ainsi quand il raconte avoir entendu le matin même que son concert était annulé: `tout le monde sait que je suis mort et personne n'ose me le dire´. Mort? Que nenni. Le Jeff est toujours habité d'une formidable énergie, mais au lieu de s'égarer, comme il pouvait le faire par le passé dans des marsupilameries, le voilà la distillant dans un set en bonne et due forme. Cela donne un `C'que t'es belle quand j'ai bu´ dépouillé, `Depuis que t'es partie´ électrique, `Sans tambours ni trompettes´ enrobé de clarinette sans parlé du déroutant `Ch' te promets la lune´ où le public est convié à s'asseoir par terre. Trois petits rappels et puis s'en va - `Du vélo sans les mains´, `Ça ne me suffit plus´ et `Chacun son histoire´. Entre insouciance, manque et petit réservoir d'espoir. Quand même... M.-A. Georges
Haut de page